La 4e de couv. indique : "Certains arbres retiennent l'attention par leur âge ou par leur taille. Objets d'admiration, ils participent à la description d'un paysage, au repérage d'un site, à l'estimation d'un terrain.
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En effet, comment dissocier les Vosges de leurs sapins, le Forez de ses douglas ou la Provence de ses cyprès; l'Espagne de ses oliviers, la Toscane de ses pins ou le Japon de ses mélèzes ? Pourtant, il en est davantage qui correspondent à des plantations contemporaines qu'à des peuplements historiques. Combien de temps s'écoule-t-il avant que les unes et les autres soient regardés avec le même intérêt ? Mieux, avec la même affection ? Car l'appropriation, la défense et l'entretien d'un paysage sylvicole demandent plusieurs générations. Ce serait une erreur que d'attacher une image positive à tout panorama forestier. L'image l'est en fonction d'une histoire familiale et d'une mémoire collective. Car, avant d'être réserves ligneuses, les espaces forestiers furent réserves foncières, époque qui a laissé des traces. De fait, le paysage aimable reflète la présence humaine et le paysage inquiétant, son absence. Ce subtil dosage entre Nature et Culture fait l'objet du présent livre."