La 4e de couv. indique : "Ce qu'il y a de plus important à étudier dans une société, ce sont les tas d'ordures" devait s'exclamer un jour Marcel Mauss face à ses élèves quelque peu interloqués.
[voir la suite]
Le déchet, masse diétritique, les immondices offrent alors au philosophe la possibilité de réactiver les problématiques du corps et de l'esprit, des savoirs, des représentations et des pratiques relatives aux matières abjectes, des modes de gestion de l'espace urbain (la ville), des activités sous-produits issus des activités industrielles, et ainsi de passer de l'excrémentiel au nucléaire. Non plus obstacle au dialogue ou impropre à la réflexion, le déchet a beaucoup à nous dire lorsque l'on sait le faire "parler". Aujourd'hui, pour qui s'intéresse à l'homme, au développement des sciences et des techniques, pour qui tente de comprendre l'ensemble des pratiques de gestion et de maintien de la vie en société, il convient de s'affranchir de la répulsion que provoque l'abject. Le déchet garde sa valeur épistémologique. Il sert plus d'élément d'analyse à part entière et ne serait plus à "balayer du revers de la main" : le déchet élevé au rang de signe, de symptôme, de marqueur, d'indice ou d'indicateur des modes d'existence et d'expériences humaines revient à se situer directement au coeur des divers enjeux contemporains que sont les formes de discriminations sociales (l'autre désigné comme "déchet"), les atteintes aux espaces de vie et à l'environnement. il reste un objet privilégié d'une aventure intellectuelle et humaine dont l'auteur s'est efforcé de tracer certaines étapes fondamentales."
Afin d'améliorer votre navigation sur ce site, nous utilisons nos propres cookies et ceux de tiers. Pour plus d'informations, consulter la page d'informations. En poursuivant la navigation, vous acceptez l'utilisation des cookies.