dimanche
26
février
collectOR - Episode 1
Online ou en Rayons, les BU vous dévoilent leurs collectOR.
Ce mois-ci, devenez fan du monde archéologique :
Le Parthénon en détail
La célèbre frise du Parthénon conservée au British Museum fait de nouveau l’objet de l’actualité en raison du refus du gouvernement britannique de la rendre à la Grèce.
Cette dernière réclame en effet depuis de longues années la restitution d’une frise de 75 mètres détachée du Parthénon ainsi que de l’une des célèbres cariatides (statues de femme) provenant d’un petit temple antique de l’Acropole, l’Erechthéion.
À Strasbourg, l’université conserve dans les collections du musée Michaelis des photographies du 19e siècle de ce temple et de la fameuse « tribune des cariatides ». Et ça, c’est exceptionnel : la photographie est encore une technique récente puisque le métier de photographe né autour de 1840.
Erechthéion
« Tribune des cariatides », vue du sud-ouest, vers 1860
Cette photographie par exemple présente l’état de la tribune après une restauration réalisée au milieu du 19e siècle. Comme beaucoup de sculptures, les cariatides que l’on contemple actuellement sur l’Acropole sont des copies, les statues d’origine ayant été transférées au musée de l’Acropole à la fin des années 1970. Sur la photographie cependant, la troisième statue en partant de la gauche est déjà une copie puisqu’il s’agit de celle qui a été emportée en Angleterre en 1803. Si vous avez bien suivi, elle fait partie des statues réclamées.
Des photos uniques au monde, mais pas que… aussi de la 3D
La création du musée Adolf-Michaelis date de 1872 et de l’arrivée de Michaelis à Strasbourg en tant que premier titulaire de la chaire d’archéologie classique de l’université. Le musée est constitué autour de trois collections : une gypsothèque (copies en plâtre des statues grecques), une photothèque et un antiquarium (objets antiques).
Un musée où on peut toucher ! Révolutionnaire
Installé par son fondateur au premier étage du Palais universitaire, le musée occupait 1 300 m² de locaux spécialement aménagés. Ce musée servait à la fois de salle de séminaire, où les étudiants s’entraînaient à la description sur pièce ou à la comparaison entre des copies en plâtre ou des photographies d’originaux conservés dans des musées différents, et de laboratoire pour toutes sortes d’expériences (effets de polychromies, installations selon des éclairages différents, etc.).
Les moulages représentent la collection la plus fameuse de l’Institut mais les quelques 2 300 tirages papiers et 2 100 plaques de projection, achetés à partir de 1872, constituent un des fonds les plus importants de photographies anciennes à sujet archéologique en France, où l’on trouve des tirages uniques au monde.
#museemichaelis
Vous pouvez retrouver sur Numistral toutes les photographies numérisées, ou si vous êtes curieux, Pokaa a consacré un article à ce musée.
Martin Frobenius Ledermüller, Amusemen(t)s microscopiques, Nuremberg, 1764-1768, in-quart]
Marie Boissière - Pôle Collections | Service des bibliothèques