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dimanche

26

février

collectOR - Episode 1

collectOR - Episode 1
jusqu'au 26 février 2023

Online ou en Rayons, les BU vous dévoilent leurs collectOR.

Collector : adjectif qualifiant un objet d'usage courant qui mérite de devenir un objet de collection [et parfois d'adoration, pour des raisons de tendance, de culte urbain, de mode, de consommation ostentatoire voire de superstition ou de fanatisme] Wikipedia

 

Ce mois-ci, devenez fan du monde archéologique :

Le Parthénon en détail

La célèbre frise du Parthénon conservée au British Museum fait de nouveau l’objet de l’actualité en raison du refus du gouvernement britannique de la rendre à la Grèce.

Cette dernière réclame en effet depuis de longues années la restitution d’une frise de 75 mètres détachée du Parthénon ainsi que de l’une des célèbres cariatides (statues de femme) provenant d’un petit temple antique de l’Acropole, l’Erechthéion.

À Strasbourg, l’université conserve dans les collections du musée Michaelis des photographies du 19e siècle de ce temple et de la fameuse « tribune des cariatides ». Et ça, c’est exceptionnel : la photographie est encore une technique récente puisque le métier de photographe né autour de 1840.

Erechthéion

« Tribune des cariatides », vue du sud-ouest, vers 1860

Cette photographie par exemple présente l’état de la tribune après une restauration réalisée au milieu du 19e siècle. Comme beaucoup de sculptures, les cariatides que l’on contemple actuellement sur l’Acropole sont des copies, les statues d’origine ayant été transférées au musée de l’Acropole à la fin des années 1970. Sur la photographie cependant, la troisième statue en partant de la gauche est déjà une copie puisqu’il s’agit de celle qui a été emportée en Angleterre en 1803. Si vous avez bien suivi, elle fait partie des statues réclamées.

Des photos uniques au monde, mais pas que… aussi de la 3D

La création du musée Adolf-Michaelis date de 1872 et de l’arrivée de Michaelis à Strasbourg en tant que premier titulaire de la chaire d’archéologie classique de l’université. Le musée est constitué autour de trois collections : une gypsothèque (copies en plâtre des statues grecques), une photothèque et un antiquarium (objets antiques).

Un musée où on peut toucher ! Révolutionnaire

Installé par son fondateur au premier étage du Palais universitaire, le musée occupait 1 300 m² de locaux spécialement aménagés. Ce musée servait à la fois de salle de séminaire, où les étudiants s’entraînaient à la description sur pièce ou à la comparaison entre des copies en plâtre ou des photographies d’originaux conservés dans des musées différents, et de laboratoire pour toutes sortes d’expériences (effets de polychromies, installations selon des éclairages différents, etc.).

Les moulages représentent la collection la plus fameuse de l’Institut mais les quelques 2 300 tirages papiers et 2 100 plaques de projection, achetés à partir de 1872, constituent un des fonds les plus importants de photographies anciennes à sujet archéologique en France, où l’on trouve des tirages uniques au monde.

#museemichaelis

Vous pouvez retrouver sur Numistral toutes les photographies numérisées, ou si vous êtes curieux, Pokaa a consacré un article à ce musée.

 

Voici deux autres exemples issus de cette collection :
 
Acropole d'Athènes, vers 1860

Cette photographie a été prise par un des pionniers de la photographie archéologique, le grec Paul Baron des Granges (1827-1887).

En montrant, vers 1860, un panorama de l’Acropole d’Athènes et de ses abords sud pris depuis la colline des Muses, elle témoigne du progrès des fouilles, des travaux de reconstruction mais aussi du progrès des démolitions dont sont victimes les architectures postérieures à l’Antiquité, qu’elles soient médiévales ou ottomanes.

 

Le Théâtre de Marcellus, Rome, vers 1870

Sur ce tirage photographique d’Edmondo Behles (1841-1921), l'ordre ionique du deuxième niveau d’arcades est facilement identifiable, malgré les habitations modernes qui ont envahi les embrasures.

L’ordre toscan du premier niveau est beaucoup plus difficile à reconnaître, si ce n’est par son entablement, les arcades ayant été complètement masquées par les échoppes qui les occupent.

Le nom de la rue, Via dei Sugherari, indique quels sont les artisans qui se sont installés sans vergogne dans les substructions du plus ancien théâtre en pierre conservé de l’Urbs : il s’agit des artisans du liège venu de Naples au 18e siècle pour installer à Rome leur fructueux commerce de crèches ou de maquettes de monuments antiques, alors en pleine expansion.

 
[illustration : Strasbourg, Bibliothèques de l’Université, H 15.804 (Collection BNU en dépôt à l’Unistra)
Martin Frobenius Ledermüller, Amusemen(t)s microscopiques, Nuremberg, 1764-1768, in-quart]
 

 

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mise à jour | janvier 2023
Marie Boissière - Pôle Collections | Service des bibliothèques